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Fantastic Books

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  • Photo du rédacteurHina Cookie

La maison qui parcourait le monde

Dernière mise à jour : 30 sept. 2020

Sophie Anderson L'école des loisirs

 

Autant être honnête, j’ai choisi ce livre pour sa couverture !

Enfin, pour être plus précise, j’ai trouvé sa couverture superbe, je l’ai retourné pour lire la quatrième et c’est là que j’ai décidé de le lire.

Pour mon plus grand plaisir, ce roman regorge aussi de petites illustrations et tous les titres de chapitres sont joliment ornés.


« Ma maison a des pattes de poulet. Deux ou trois fois par an, à l'improviste, elle se lève au milieu de la nuit et quitte le lieu que nous habitons. »


Marinka vit dans une maison un peu particulière, une maison vivante. Dotée de deux pattes de poulet qu’elle sait bien cacher sous ses fondations pour se fondre dans le paysage, elle se déplace où bon lui semble, quand elle le décide, pour aller recueillir les âmes des morts. Oui, peut-être que j’aurais dû commencer par là : Marinka est l’apprentie de sa grand-mère, destinée à devenir comme elle une Yaga, une passeuse entre le monde des vivants et celui des morts.

Concrètement, le travail d’une Yaga est d’aider les esprits des défunts à partir en paix. Pour ça, elle les accueille chaleureusement, leur offre à boire et à manger, mais le plus important, c’est qu’elle les écoute patiemment raconter leur vie, leurs plus beaux souvenirs, ceux qui leur donneront la force nécessaire à effectuer leur dernier voyage. Ensuite, elle les dirige vers la Porte qui donne sur l’autre monde, une porte magique elle aussi, ouverte par la maison elle-même, une porte comme un trou noir à travers laquelle on peut parfois apercevoir les étoiles, parce que c’est là que les âmes trouvent le repos, parmi les étoiles.

Comme ça bien sûr, ça peut sembler merveilleux d’être la détentrice de ces inestimables secrets et d’appartenir à un monde doté de tant de magie et de bienveillance, mais le souci c’est que Marinka est aussi une jeune fille de douze ans dont le seul ami, Jack, est un choucas qu'elle a soigné quand elle était petite.

Elle, c’est d’une vie normale dans une maison normale avec une grand-mère normale qu’elle rêve, une vie dans laquelle elle ne réparerait pas tous les jours la clôture en ossements humains qui empêche les vivants d’approcher de sa maison magique, une vie dans laquelle elle côtoierait des gens de chair et d’os, peut-être même des enfants de son âge, et non plus seulement des fantômes en quête de paix intérieure.


« Je les ai entendus dire que Baba est une sorcière, laide et hideuse, un monstre. Je les ai entendus dire qu'elle dévore les gens. Mais ils ne l'ont jamais vue ainsi. Elle est belle quand elle danse parmi les Morts et leur apporte réconfort et joie. »


J’aime la magie et j’aime les légendes orientales, ce qui constituait un excellent début pour m’attaquer à ce roman, mais je crois que c’est le rapport à la mort qui m’a plu par-dessus tout dans ce texte. C’est un sujet relativement délicat à aborder avec de jeunes lecteurs et je trouve qu’en l’occurrence, Sophie Anderson le fait avec beaucoup de délicatesse et de tact.


Pour la grand-mère de notre héroïne, la soirée d’adieu est une véritable fête. Qu’ils soient riches ou pauvres, tous ceux qui viennent à elle sont traités avec autant d’égards, elle les considère comme des amis là où sa petite fille ne parvient qu’à voir des étrangers, car comment pourrait-elle se lier à des gens qu’elle vient seulement de rencontrer, et pourquoi le ferait-elle en sachant qu’elle ne les reverra jamais ? La jeune fille est amenée à se poser des tas de questions (et par extension nous aussi) auxquelles elle trouvera tantôt la réponse grâce aux rencontres qu’elle fait, tantôt en faisant ses propres expériences, en apprenant de ses erreurs.


C’est vraiment une belle histoire, palpitante, pleine de rebondissements, enveloppée d’une aura de magie comme je les aime.

Marinka est un personnage attachant auquel il est possible de s’identifier, sans toutefois approuver toutes ses décisions pour ma part (mais c’est peut-être la différence d’âge qui veut ça !), dont les aventures sont accessibles à partir d’une dizaine d’années.

Je suis vraiment contente de m’être arrêtée sur cette magnifique couverture, c'est la preuve évidente qu’il faut se faire confiance parfois !


Les points positifs
- Une couverture magnifique
- Un sujet génial avec une intrigue qui tient la route
- Une façon bienveillante d'aborder la mort

Les points négatifs
- Une héroïne dont je n'ai pas toujours compris les choix
 
Ma note
5/5 ♡

Lecture validée pour le Pumpkin Autumn Challenge 🎃

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